jeudi 21 juillet 2011

Anecdotes sur les exécutions capitales rouennaises du début du 19e siècle

       En furetant dans les originaux des archives départementales de Seine-Maritime à la recherche d'une potentielle liste de condamnés à mort, j'ai découvert deux lettres. 

       La première lettre est datée du 8 avril 1812. Le Procureur de la Cour Impériale rappelle à Monsieur le Préfet de la Seine-Inférieure, de l'Empire, l'article 52 du décret impérial  du 18 juin 1811 :

Archives départementales de Seine-Maritime




          " L'article 52 du décret impérial du 18 juin 1811 porte: "Lors des exécutions des arrêts criminels, le greffier de la cour sera tenu d'y assister, et d'en dresser procès-verbal."
           "A cet effet, le greffier se rendra à l'Hôtel de ville, soit dans une maison située sur la place publique où se fera l'exécution, et qui sera désignée par l'autorité administrative."

   "En conséquence, le greffier de la Cour réclame, et j'ai l'honneur Monsieur le Comte, de vous transmettre sa réclamation, pour que vous veuillez bien déterminer une maison sur la place publique du vieux marché de cette ville [Rouen] dans laquelle lui ou son commis greffier sera reçu lors des exécutions: il est très inconvenant que le greffier, chargé d'y assister, et d'en dresser procès verbal, et qui doit être en robbe, reste au milieu du bruit et de la foule."
     

Archives départementales de Seine-Maritime


     D'après la seconde lettre, le préfet aurait ensuite fait part de cet article au maire de Rouen le 14 avril 1812, ce dernier lui écrivant en retour le 27 du même mois:




        "Le sieur Marc, marchand d'eau de vie propriétaire de la maison place du vieux marché n° 13 , faisant l'encoignure de la rue de la prison, m'a promis qu'il se fera un plaisir de recevoir le greffier et de le placer au premier étage de son habitation, toutes les fois qu'il y aura des exécutions."








      
        Je n'ai pas trouvé de représentation de la place du Vieux Marché avec la guillotine mais je suis preneuse si vous avez cela dans vos tablettes.

       Pour plus d'informations sur les exécutions et la guillotine, je vous conseille le très bon site "De l'art de bien couper" où vous pourrez trouver notamment le palmarès qui répertorie des condamnés à mort de 1872 à 1977, ce qui est une autre source utile pour retrouver, pourquoi pas, des ancêtres ... un des miens y figure mais ceci est une autre histoire ...


Oh mes aïeux, l'histoire ne dit pas si le propriétaire de la maison aura été dédommagé pour son geste mais j'en mettrais ma tête à couper que oui!



dimanche 17 juillet 2011

La phrénologie

Qu'est donc que la phrénologie ??


     La phrénologie est une théorie défendant l'idée selon laquelle les bosses du crâne d'un être humain reflètent son caractère. Franz Joseph Gall (1757-1828) pensait que le crâne s'adaptait à la forme du cerveau, cerveau qui s'hypertrophiait à certains endroits en fonction de capacités particulièrement développées. Gall dresse en 1810 un tableau de 27  facultés dont il dessine le siège sur le crâne. Eh oui la fameuse bosse des maths, expression toujours utilisée de nos jours, provient de cette pseudo-science et était la 18e faculté décrite par Gall, appelée "le sens des nombres".

Dessin du crâne reproduit dans E. Clarck. Histoire illustrée de la fonction cérébrale, Dacosta, 1984.

    Mais que vient faire la phrénologie dans la généalogie, me direz vous? Et bien pas grand chose mais c'est la passion de mes racines qui m'a mené à la découverte de cette science et j'ai voulu à mon tour vous la faire découvrir. 

    J'ai eu une première approche de la phrénologie avec les  drames de Saint-Martin le Gaillard et de Douvrend. En effet, les têtes des quatre suppliciés furent envoyées pour examen à Rouen à l'hôpital Saint-Yon et moulées. On peut les voir actuellement au musée Flaubert de l'histoire de la médecine de Rouen parmi d'autres moulages.
Marchand 1848
    En faisant mon enquête sur l'assassinat de mon couple d'ancêtres Verdier, j'ai appris que l'un des treize accusés, Pierre Lemarchand, avait été guillotiné en 1848. Oh surprise, je découvre sur le site Guillotine qu'un moulage d'un certain Marchand, guillotiné lui aussi en 1848 est conservé au Musée Flaubert de l'histoire de la médecine! Marchand ... Lemarchand ... l'erreur peut être facilement commise. Je me suis donc décidée d'établir le lien ou non entre ces deux individus. 




Tour des archives (photo de Kael)
     J'étais déjà toute excitée d'avoir découvert le probable moulage de la tête de l'assassin de mes ancêtres! Direction le Musée de la médecine de Rouen où j'ai pu voir une partie de la collection de moulages, malheureusement celui de Marchand était en réserve. J'ai demandé des renseignements sur ce personnage, mais à part la fiche technique du moulage (date, mesures, description, ...), pas d'infos. 

       Je me suis ensuite rendue aux archives départementales de Seine-Maritime. J'ai demandé s'il existait des archives sur les condamnés à mort, une sorte de liste ou de registre où l'ont répertoriait les guillotinés ... non ça n'existe pas. Alors, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai épluché des registres d'écrou (écrou des condamnés par le tribunal correctionnel, écrou de la maison d'arrêt) pour trouver un certain Marchand, condamné à mort en 1848. J'ai trouvé quelques marchand et Lemarchand, mais leur peine ne fut pas si catégorique. Donc de 1844 à 1849, pas de trace d'un Marchand condamné à mort, juste mon Lemarchand guillotiné le 21 novembre 1848! Je ne peux donc pas prouver avec certitude que les deux criminels ne font qu'un mais j'ai de forts soupçons. 

    Pour l'anecdote, quand je discutais avec l'archiviste de mes recherches, une dame atendant à côté de moi, me demanda si j'étais la dame qui était venue au musée le matin. C'était la conservatrice du musée, qui occupée le matin n'avait pas pu me parler. Elle confirma qu'il n'y avait pas d'autres informations sur le moulage et m'apprit que Jean-Claude Vimont, historien, maître de conférences d’histoire contemporaine, directeur du département d’histoire de l’Université de Rouen, rédacteur sur le site Criminocorpus, avait fait une étude sur la phrénologie à Rouen. Je l'ai contacté mais il n'a pas d'information non plus sur ce Marchand.

    Comme quoi, la généalogie mène à tout !! Pour plus de renseignements sur la phrénologie, je vous conseille les articles suivants:

Histoire de la phrénologie par Monique Bertaud sur le site de l'association française pour l'information scientifique.

Phrénologie à Rouen, les moulages du musée Flaubert de l'histoire de la médecine par J.C Vimont sur Criminocorpus.

Edit du 2.09.2011:
Voici un lien de la Bibliothèque des Sciences de l'Industrie (BSI) mettant en ligne des livres anciens concernant la phrénologie.

Oh mes aïeux, je n'ai pas de preuve irréfutable mais j'ai vraiment l'intuition que ce Marchand et mon Lemarchand sont la même et unique personne. 

dimanche 19 juin 2011

L'affaire des époux VERDIER 2/3



    Le procès se déroule du 31 juillet au 17 août 1848 à la Cour d'Assises de la Seine Inférieure à Rouen. Huit hommes et cinq femmes sont inculpés pour l'assassinat des époux Verdier.

Les chefs d'accusation, du 7 juin 1848, sont les suivants :
  • Double homicide volontaire sur les personnes de Verdier Jean François Joseph et de sa femme Desmarais Marie Anne ;
  • Vol d'argent, de linge, divers effets et objets mobiliers au préjudice du couple Verdier, à l'aide d'effractions, en recourant aux armes ;
  • Recel des objets volés ;
  • Divers autres chefs d'accusations tels des vols de volailles, de lard, de joncs marins pour certains des treize inculpés.
Pour les courageux, j'ai transcrit l'arrêt de la cour d'Appel de Rouen, Chambre des mises en Accusation du 7.06.1848.

    Le 17 août, au terme de 18 jours d'audience, les jurés délibèrent de quinze heures à une heure trente. On imagine la difficile tâche des jurés d'établir la culpabilité ou non des individus formant la bande à Chatel suite aux innombrables auditions des témoins et accusés. Durant ce temps, la vaste salle des assises est envahie par une foule de curieux, désireuse d'entendre un verdict sévère.

Journal de Rouen du 18 août 1848 – AD76

« Les accusés Lerat, Caquelard, Durand, femme Aublé, fille Toupain et fille Carpentier, ont été déclarés non coupables sur tous les chefs d'accusation. En conséquence de ce verdict, M. le président a ordonné leur immédiate remise en liberté.
Les accusés Chatel, Lemarchand, Anceaume et Aublé, ont été déclarés coupables du crime d'assassinat sur la personne des époux Verdier. La femme Demitty a été déclarée leur complice, par recélé des objets volés à la suite de cet assassinat. Coco, dit Mention et la fille Boudier, ont été déclarés coupables sur divers autres chefs d'accusation.
Le jury a établi des circonstances atténuantes en faveur d'Aublé. »

Journal de Rouen du 18 août 1848 – AD76

    Maintenant la cour se retire et trente minutes plus tard prononce sa délibération tant attendue. Voici un bref portrait des treize accusés, leur condamnation et leur devenir pour certains d'entre eux grâce aux informations que j'ai pu glaner dans diverses archives.

1/ DURAND Michel, 34 ans, rémouleur et marchand d'allumettes chimiques : 
  • acquitté
2/ LERAT Alexandre, 38 ans, marchands de jouets d'enfants :
  • acquitté
3/ CARPENTIER Marie Angélique, fille de Boudier Marie Rose,femme de Mention Jean Louis Michel, 36 ans, marchande de rubans : 
  • acquittée
4/ CAQUELARD Pierre, 41 ans, poissonnier et marchand de pains d'épices :
  • acquitté
5/ RIMBERT Rosalie, femme de Aublé Jean Guillaume, 32 ans, blanchisseuse :
  • acquittée
6/ TOUPAIN Marie Angélique, 30 ans, Bimblotière : 
  • acquittée
7/ BOUDIER Marie Rose, 75 ans, dite veuve Chatel, dite Pelletier, dite Vilain, dite levilain, dite Carpentier, ayant eu des relations suivies avec Nicolas FOURNIER père (exécuté en 1838 suite aux meutres de Saint martin le Gaillard) : 
  • 5 ans de réclusion pour association de malfaiteurs.
  • Elle fera sa peine à la maison centrale de Clermont (60), et en sortira théoriquement le 21.09.1853 (j'attends les photos de son registre d'écrou pour avoir sa date de sortie réelle)
8/ MENTION Jean Louis Michel, dit Coco ou Coquereau, 38 ans, se dit marchand : 
  • 7 ans de réclusion pour association de malfaiteurs et par corps aux frais du procès.
  • Il fera ses 7 ans à la maison centrale de Gaillon (27) et sera libéré le 22.09.1855.
9/ MORGAND Mélanie, 36 ans, propriétaire : 
  • 15 ans de travaux forcés pour vols qualifiés et associations de malfaiteurs.
  • Elle fera sa peine au bagne des femmes à Clermont (60) et en sortira théoriquement le 21.09.1863. (j'attends les photos de son registre d'écrou pour avoir sa date de sortie réelle)
10/ AUBLE Jean Guillaume, 37 ans, Garde-moulin, mari de Rosalie Rimbert : 
  • 20 ans de travaux forcés pour assassinat, vols et association de malfaiteurs. A bénéficié de circonstances atténuantes.
  • Il sera transféré au bagne de Brest en attendant d'être embarqué le 24.04.1852 sur La Forte pour le bagne de Cayenne. 
  • Il repartira pour la métropole le 19 février 1866, 2 ans avant la fin de sa peine théorique.
11/ CHATEL Jacques, 44ans, fils de Marie Rose Boudier, marchand de jouets d'enfants :
  • Condamné à mort pour assassinats et vols, la nuit, à plusieurs, avec effraction extérieure et intérieure dans des maisons habitées ou dépendances dans les arrondissements de Dieppe et Neufchâtel pendant les années 1845 et 1846 et association de malfaiteurs.
  • Sa peine sera commuée en celle de travaux à perpétuité. 
  • Probablement déjà malade, il ne sera pas transféré au bagne et décédera 5 mois plus tard, le 15.02.1849, à l'infirmerie des hommes de phtisie pulmonaire.
12/ ANCEAUME Pierre, dit Grand Pierre, 53 ans, journalier :
  • Condamné à mort d'avoir commis volontairement plusieurs assassinats et vols, la nuit, à plusieurs, avec effraction extérieure et intérieure et association de malfaiteurs.
  • Sa peine sera commuée en celle de travaux forcés à perpétuité. 
  • Il sera transféré au bagne de Brest le 17.04.1849 où il décédera le 5.09.1856. Pourquoi n'a-t-il pas été transféré au bagne de Cayenne?
13/ LEMARCHAND Dominique, 36 ans, boucher : 
  • Condamné à mort d'avoir commis volontairement plusieurs assassinats et vols, la nuit, à plusieurs, avec effraction extérieure et intérieure et association de malfaiteurs.
  • Il sera exécuté le 21.11.1848 à 9h sur la place Bonne Nouvelle (où se situe l'actuelle maison d'arrêt de Rouen).


    Sept personnes seront donc inculpées avec trois condamnations à mort dont deux seront commuées en peine de travaux forcés à perpétuité le mois suivant.

Journal de Rouen du 18 août 1848 – AD76

 
    Un hommage sera rendu à mes ancêtres dans leur village et à mon tour je leur rends hommage à ma manière en écrivant cet article.
Essai historique et archéologique sur le canton de Londinières, J.E. Decorde, 1851


     Oh mes aïeux, mais ne serait-ce pas la tête de ce LEMARCHAND qui est conservée au Musée de la médecine de Rouen ?? Mais ceci fera l'objet d'une autre enquête ...

 
Sources:
Registre d'écrou de Gaillon - AD27
Journal de Rouen - AD76
Registre d'écrou de la maison de justice de Rouen - AD76
Dossier de bagne de Cayenne - ANOM
Registre d'écrou bagne de Brest - SHM Brest
Causes célèbres de tous les peuples par C. Dupressoir 1849 - Google livres
Essai historique et archéologique sur le canton de Londinières, J.E. Decorde, 1851

lundi 30 mai 2011

L'affaire des époux VERDIER 1/3



    Après dix mois d'absence et de changement, me revoilà dans la sphère "bloguistique". Et oui, après un déménagement de Normandie en Touraine, un nouvel hôpital où exercer mon métier d'infirmière et depuis deux mois un retour à l'école pour me spécialiser, j'ai retrouvé le courage et l'envie d'écrire l'histoire de mes ancêtres.


       Le 17 mai 2010, je vous avais parlé de ma découverte du double assassinat de mes ancêtres. Je ne savais pas grand chose de ce crime à l'époque. Depuis j'ai passé des heures aux archives départementales de Seine-maritime (avant de déménager) et tel un détective, j'ai retrouvé divers documents qui m'ont révélé les éléments de cette sombre histoire. Je vous expliquerai ma méthodologie dans un prochain billet. 



       Jean François Joseph VERDIER (frère de ma 4 fois arrière grand mère maternelle, sosa 85) et sa femme Marie Anne DESMARAIS vivent dans une maison quelque peu isolée dans un agréable petit village de Seine-Maritime, à Bailleul-Neuville. Mariés le 28 juillet 1812 à Fréauville, ils ont 2 filles dont une décéda à l'âge de 2 ans en 1814. La seconde est mariée à un cultivateur de la commune voisine. Le couple vit dans une certaine aisance acquise par leur ferme et est très estimé par son entourage. Leur défaut, sans doute, se vanter de ne pas vivre dans le besoin. 


       Le 29 novembre 1845, le marché de Neufchâtel en Bray attire les habitants des communes environnantes. On ne s'inquiète donc pas de voir les volets de la maison des VERDIER encore fermés. Ils ont du aller au marché comme tous les samedis. En fin d'après-midi, des voisines, alertées par les bêtes affamées, vont voir ce qui se passe et découvrent avec stupéfaction que la maison du couple a été forcée.


 
       Elles laissent leurs maris pénétrer dans la demeure et ils découvrent l’épouvantable désordre qu'il règne dans la chambre. Les autorités sont aussitôt prévenues et font une effroyable découverte.




       A la vue des crânes fracassés, on se doute que les époux sont passés de sommeil à trépas. Leurs corps ont été jetés au sol comme de vulgaires chiffons. Le vol était manifestement la motivation des meurtriers. En effet des objets et de l'argent ont disparu et vu l'état de la maison, ils devaient chercher une cachette … qu'ils n'ont pas trouvé puisqu'on découvrira le trésor des Verdier caché sous de la cendre au grenier, 2018 francs répartis dans de vieux pots.
       On compare aussitôt cet odieux crime avec l'assassinat de Marguerite LECOINTHE à Avesnes, femme âgée retrouvée sans vie chez elle, la boite crânienne aussi défoncée et le mode opératoire d'effraction similaire. Ces affaires ramènent la consternation dans le canton de Londinières, où vit encore le souvenir des crimes de la famille FOURNIER quelques années auparavant, crimes dont je vous avais parlé dans un précédent article, les drames de Saint Martin le Gaillard et de Douvrend.
       Déjà, on soupçonne certaines personnes peu fréquentables. En effet, les filles Boudier et Toupain, Châtel, Anceaume et sa femme, Mention et sa concubine venaient mendier toutes les semaines chez la fille Lecointhe ou établissaient une boutique de fortune devant sa porte. Dès son assassinat, on ne les vit plus jamais faire la manche dans le village.

 "Après le crime. Le partage des dépouilles"

       Le 8 janvier 1846, un vol de lard chez Pierre Carpentier avec effraction similaire aux autres affaires, fait porter les soupçons à nouveau sur Mention et Anceaume. Ce dernier, de peur d'être confondu, dénonce Châtel qui prend la fuite. Pierre Châtel a deux enfants, Arthur et Benoni ,qui seront deux témoins à charge contre leur père et ses acolytes. Le plus jeune raconte ce qu'il a vu et entendu au sujet du crime des époux Verdier. Il affirme qu'André Carpentier, Alexandre Lerat, Anceaume, Mention, Châtel son père et d'autres personnes qu'il ne peut nommer,étaient réunies en conciliabule le 28 novembre 1845 à la ferme de Parfondeval, repaire de mendiants. Puis ils partirent ensemble et se séparèrent. Ne rentrèrent au petit jour, avec une hachette tachée de sang, que Châtel, Anceaume, Lerat, Caquelard et Mention qui se partagèrent les biens et l'argent volés. Il put décrire avec précision les objets volés qui s'avérèrent bien être ceux des époux Verdier.


        Le proçès tient en haleine l'auditoire du 31 juillet au 18 août 1848. Treize personnes sont accusées. Ceux qui ne peuvent pas suivre cette affaire au tribunal, la lit au jour le jour dans « le Journal de Rouen » à la rubrique « revue judiciaire ». Après 18 jours d'audition des témoins et accusés et après de vifs débats, le jury rend son verdict.


       Sur treize accusés, sept sont condamnés. J'ai pu retracer le parcours des inculpés après leurs condamnations. Tous les détails dans un prochain article.


    Oh mes aïeux, je n'ose imaginer la douleur qu'ont du éprouver les proches des époux Verdier.

Double assassinat
L'affaire des époux Verdier 2/3
L'affaire des époux Verdier 3/3

Sources:
Archives départementales de Seine - Maritime
Journal de Rouen
"Causes célèbres de tous les peuples" par C. Dupressoir 1849

Dessins et textes extraits de "Causes célèbres de tous les peuples"