mardi 23 avril 2013

T comme Thorelleur

Retrouvez ce billet sur L'Echo d'Ecoust.

  En dépouillant le recensement d'Ecoust-Saint-Mein de 1846, je suis tombée sur un métier un peu spécial ... Thorelleur ! Mais qu'est ce donc que cette profession??

AD62 Recensement Ecoust-Saint-Mein 1846 vue 10/21

   Pierre Thorelle serait "thorelleur"! En fait il est tailleur d'après les recensements précédents. Le recenseur a du faire une faute d'inattention et écrit à nouveau le nom de famille à la place de la profession. C'est mon explication, peut-être y'en a t'il une autre.

samedi 20 avril 2013

P comme Pierre Antignac et la mort civile #challengeAZ

    Pierre Antignac me donne du fil à retordre!! Il s'agit d'un ancêtre de mon beau-frère ... et oui je ne me limite pas qu'à ma généalogie, comme beaucoup d'entre nous ;)
 
    Pierre est né le 3 septembre 1777 à Bassignac dans le Cantal (15). Il se marie très jeune, à 14 ans avec Catherine Merle de Auzers (15). Ils auront dix enfants de 1795 à 1815 dont trois décèdent à l'âge de quelques jours. Pierre est Cultivateur.
    Au mariage de son fils Antoine le 14 février 1831, Pierre est décrit comme "mort civilement" et sa femme "Catherine Merle icy présente et consentante, authorisée à contracter seule par ordonnance du jugement rendu par le tribunal civil à Mauriac le 31.08.1807"!


    Selon Wikipédia:

"Jusqu’au milieu du XIXe siècle, une catégorie d’individus bien vivants physiologiquement furent considérés comme "morts pour le monde" et traités juridiquement comme tels. Il s’agissait :


    Qu'a donc pu faire Pierre Antignac pour mériter la mort civile? Toujours est-il qu'après 1807, il a eu d'autres enfants qu'il a déclaré pour la plupart. A t'il fait de la prison? Je le suppose au vu de la définition de la mort civile.
    Je le retrouve dans les tables de successions et absences de Saignes (15) où il est dit décédé le 16.09.1832 à Bassignac. Je retrouve l'acte de décès et il est dit marié mais pas à qui...

AD15 TSA Saignes 3Q8101

    J'ai fait une demande au Fil d'Ariane pour essayer de retrouver le jugement rendu par le tribunal civil de Mauriac le 31.08.1807 mais pour le moment, Christine, qui s'est occupée de mon affaire, a fait chou blanc. Tout devrait être limpide après avoir lu ce jugement...

    J'ai écrit la ligne de vie de Pierre, que je partage avec vous car rien ne vaut une ligne de vie pour appréhender chronologiquement les faits concernant un individu. Elle est nettement plus claire que des phrases d'explication. Y figure tous les actes en ma possession et les recherches effectuées par Christine. 





    Je lance un appel et remercie par avance les personnes pouvant se déplacer aux AD15 à Aurillac et qui ont une idée de recherche, comme les registres d'écrou par exemple, pour en savoir plus sur Pierre Antignac. 



    Pour en savoir plus sur la mort civile: Etude sur la mort civile et la nécessité de son abolition par F. Genaudet





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mercredi 17 avril 2013

NO comme NOSTRADAMUS #ChallengeAZ

    "Voici un aperçu biographique que donne Jean-Aimé de Chavigny dans La Première face du Janus françois (1594) :

   « Michel Nostradamus, le plus renommé et le plus fameux qui ait esté depuis longtemps par la prédiction qui se tire de la connoissance des astres, naquit en la ville de Saint-Rémy en Provence, l'an de grace 1503, un jeudy 14 décembre, environ les 12 heures de midy. Son père se nommoit Jacques de Nostredame, notaire du lieu ; sa mère Renée de Saint-Rémy. Ses ayeuls paternels et maternels avoient passé pour très sçavans dans les Mathématiques et la Médecine, l'un ayant esté Médecin de René, Roy de Jérusalem et de Sicile, Comte de Provence, et l'autre Jean, duc de Calabre, fils du Roy René. Ce qui ferme la bouche à quelques envieux, qui pour estre mal informez de la vérité, ont médit de son origine...
 
   Il étoit fort attaché aux cérémonies de l'Eglise Romaine, et suivant la foy et la religion Catholique, hors de laquelle il assuroit n'estre point de salut. Il reprenait fortement ceux qui s'estant retirez du sein de l'Eglise, se laissoient entester de doctrines estrangères et damnables, assurant que la fin leur seroit mauvaise et pernicieuse. Je ne veux pas oublier à dire, qu'il s'exerçoit volontiers en jeusnes, oraisons, ausmones et à la patience...""

    Ce texte est extrait du site "Espace Nostramadamus" que je vous invite à lire si le sujet vous intéresse.



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lundi 15 avril 2013

M comme MAROEUIL #challengeAZ

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  Maroeuil est une commune du Pas de Calais située à environ 8 km d'Arras où vécut Sainte Bertille au VIIe siècle.

Source: Géoportail

     Bertille était d'une extrême charité envers ses semblables. Une grande sécheresse, comme il en arrivait quelquefois, tarit la Scarpe, cours d'eau qui passait à Maroeuil. Bertille vit des laboureurs assoiffés, exténués et accablés de souffrance. Après les avoir encouragé à mettre en Dieu leur confiance, elle se recueillit et frappa le sol avec son bâton à peu de distance de la Scarpe. Aussitôt une source en jaillit, source qui n'a jamais tari. Cette source est située dans un champs nommé Le Prédit et depuis ce miracle, une fontaine y a été érigée. Elle est à cinq cents mètres environ de l'église actuelle. Les pèlerins viennent toujours s'y recueillir. L'eau qui y est puisée est réputée soigner les maladies des yeux et nombreux cas de guérisons ont été décrits. Un pèlerinage est encore organisé tous les ans au mois d'octobre.


Fontaine de Maroeuil
Source: Site de la commune de Maroeuil

    Voici l'histoire d'une fillette qui me touche particulièrement puisqu'elle demeure à Ecoust-Saint-Mein, village de mes ancêtres maternels, situé à 25 km de Maroeuil. Ce témoignage est extrait de la Notice sur Sainte Bertille, Patronne de Maroeuil au diocèse d'Arras, sur ses précieuses reliques et son culte, par L.G., chanoine de Notre Dame de Paris, 1809, page 42 (Source Gallica, vue 50/70):

"[...] à la date du 25 septembre 1858. Il convient de saisir cette occasion, d'en donner connaissance, en la consignant ici telle qu'elle est racontée en ce registre.
   Victoire Courbeau, aveugle depuis l'âge de sept ans, accomplit à dix ans le pèlerinage à la fontaine, et emporte de l'eau de cette source. Sa mère, Edouard Courbeau, née Françoise Lomand, de la paroisse d'Ecoust-Saint-Mein, canton de Croisilles, l'accompagne et prononce le vœu de réitérer ce pèlerinage si sa fille guérissait. Elle bassine les yeux de l'enfant avec l'eau puisée au Prédit. La cécité cesse aussitôt, et toutes deux reviennent à Maroeuil remercier la bonté divine. Procès-verbal est dressé et signé par qui de droit, de la grâce que daigne accorder N.S à cette famille reconnaissante."  

    Ces personnes existent bel et bien, je suis allée vérifier de suite vous pensez bien! La généalogie d'Ecoust-Saint-Mein est déjà bien avancée pour le 19e siècle et je les avais déjà entré dans ma base. Il y a juste que ce n'est pas Courbeau mais Corbeau et Françoise Lomand est Françoise  Laumont. Cette dernière est la fille naturelle d'une couturière parisienne qui l'a certainement mise en pension dans le village où elle est appelé Bira Glia. C'est en écrivant ce billet que je viens de me rendre compte de son lien de parenté avec mon cousin Pascal (issu du premier mariage de mon agm maternelle d'Ecoust), ce n'est autre que son AAAGM !!  


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samedi 13 avril 2013

L comme Lansel frères et soeur ou l'épidémie de choléra de 1849 #challengeAZ

Retrouvez ce billet sur L'Echo d'Ecoust.  

 Aujourd'hui, toujours en effectuant la généalogie d'Ecoust-Saint-Mein (62), j'ai découvert le décès des frères et soeur Lansel. Tous les trois sont décédés en 2 jours, les 20 et 21 octobre 1849. Aussitôt mon sang ne fait qu'un tour et me voilà persuadée qu'il s'agit d'un drame tel l'incendie de la maison familiale où un odieux crime. Mais en regardant de plus près les actes de décès de 1849, je m'aperçois que leur nombre est très élevé par rapport aux autres années! Donc je me dis qu'il doit s'agir d'une épidémie et hop mon ami google me dit que le choléra a sévi durant cette année.

    Quelques recherches plus tard, une note statistique sur le choléra de 1832, 1849 et 1854 m'apprend que l'année 1849 a été particulièrement ravageuse pour le Pas de Calais qui se trouve au 4e rang des départements qui ont le plus souffert.

note statistique sur le choléra de 1832, 1849 et 1854 , page 321


    J'ai relévé le nombre de décès de 1842 à 1856 pour comparer les données avec le tableau ci-dessus.

Nombre de décès à Ecoust-Saint-Mein de 1842 à 1856
    Nous pouvons voir le pic de 1849 correspondant à l'épidémie de choléra. Celle de 1854 aura été beaucoup moins virulente. [Edit du 20.07.2013: En 1854, une épidémie de scarlatine fait aussi rage et décède 1 malade sur 7! Le couple Louis Joseph FRANCOIS et Adèle DUGAUGUEZ est décédé à 3 jours d'intervalle, respectivement les 16 et 13 octobre 1854 à Ecoust-Saint-Mein. Choléra ou Scarlatine?

Mémoires de l'Académie de Médecine-1856- Vue 225/804]

D'après le recensement de 1846, il y avait 1015 habitants. 109 décès en 1849 moins 21 (moyenne des décès annuels sans compter les 2 pics) nous donnent une évaluation de 88 décès dus au choléra soit 8,6 décès pour 100 habitants (en se basant sur 1015 habitants). Dans le Pas de Calais d'après le tableau ci-dessus, le taux était de 1,15 décès pour 100 habitants. Ecoust-Saint-Mein a donc vécu une hécatombe avec le décès de 10% de ses habitants en 1849 (choléra et autres causes de décès confondus) en étant largement au-dessus de la moyenne départementale.
    Des familles ont été décimées. Jean-Baptiste Lansel et sa femme Adélaïde Peugnet ont perdu cette année là 3 de leurs enfants: Marie Philippe, 2 ans et Louis Joseph, 6 ans, le 20 octobre; Le lendemain c'est au tour de Jean Guillain, 8 ans, de périr du choléra...

    A la fin du recensement de 1851, Pierre Garin, le maire écrit:


"La population a diminué de 20 habitans depuis le dénombrement de 1846;
   diminution doit être attribué au choléra qui a sévi en cette commune en 1849."



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vendredi 12 avril 2013

K comme Mathurin K... #challengeAZ

    Tout commence avec cet article du Petit Journal du 27 juin 1863:


Petit Journal 27.06.1863 page 3/4 Gallica

 Mais qui est ce Mathurin K ?? Direction l'index des noms de rues de Paris pour connaitre l'arrondissement où se situe la Rue Pierre-Levée. Voici ce que j'apprends:

Source: Paris.fr
    La Rue Pierre-Levée maintenant dénommée Rue de la Pierre Levée se situe dans le 11e arrondissement de Paris.
   Maintenant allons sur le site des AD75 rechercher l'acte de décès de ce pauvre Mathurin K. et découvrir son identité. Accédons aux registres d'actes de décès du 11e arrondissement et tapons la date du 27/06/1863. Nous pouvons maintenant consulter les actes de décès allant du 10 juin au 7 juillet. Le seul acte correspondant au décès d'un certain Mathurin K. est celui de Mathias Koenig décédé le 23 juin 1863, Rue Pierre-Levée. Il est journalier.

AD75 - Décès 10.06.1863/07.07.1863 - V4E 1329 - vue 17/31

    Mathurin K. se nomme en fait Mathias Koenig et est originaire de Turckheim dans le Haut-Rhin (68). En allant sur le site des AD68, Turckeim , Décès, 1797-1826, nous pouvons retrouver son acte de naissance et nous assurer qu'il s'agit bien de Mathias et non de Mathurin né le 11 février 1824 (vue 133).

    Vous pouvez retrouvez Mathias sur ma base GénéaDécès, base que j'ai créée en lisant les articles du Petit Journal. 

GénéaDécès


    Je ne pouvais pas laisser tous ces noms et ces causes de décès sans les répertorier. J'emploie toujours la même méthodologie pour retrouver les anonymes cités dans les journaux. Allez-y et peut-être y trouverez-vous un ancêtre, qui sait?? Et si tel était le cas, n'oubliez pas de me le dire, je partagerai ainsi le plaisir de votre découverte.



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J comme Jedi #challenge AZ

    Amateurs de la Guerre des Etoiles, voici l'arbre généalogique des Jedi et des Siths ou plutôt l'arbre montrant qui a entrainé qui ;)

    C'est ici !!!


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mercredi 10 avril 2013

I comme Illégitime #challenge AZ


     La généalogie n'est pas une science exacte. Quand bien même trouvons-nous les actes filiatifs de nos ancêtres, une maxime célèbre nous rappelle toujours que ... Maman sûre, papa peut-être ... La généalogie la plus fiable est donc la cognatique (qui remonte l'ascendance par les femmes) contrairement à l'agnatique (qui remonte l'ascendance par les hommes).

    Ma grand-mère est née en Pologne près de Cracovie et un jour je m'attellerai à ma généalogie polonaise et ce ne sera pas une mince affaire ...
    
    Voici mon ascendance cognatique 


    J'ai de quoi faire pour les lettres K, W et Z ;)


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mardi 9 avril 2013

H comme Henri HEUDE #challenge AZ

    Henri HEUDE, mon AAGP paternel, est un de mes ancêtres favoris car il m'a fait faire des heures et des heures de recherche aux AD76 et j'adore ça !!! Et c'était tellement pratique quand j'habitais Rouen ...

   Voici tous les documents en ma possession ou plutôt leurs photographies dans l'ordre chronologique:

  • 1849 Acte de naissance 
  • 1870 Acte notarié : Obligation de 1100 francs 
  • 1871 Certificat de remplacement au service militaire 
  • 1871 Acte notarié : Obligation de 1500 francs
  • 1871 Acte notarié : Contrat de mariage
  • 1871 Acte de mariage
  • 1877 Mise en accusation (merci Tatiana)
  • 1877 Registre d'écrou Rouen
  • 1877 Cour d'Appel de Rouen (merci Tatiana) : 3 ans de prison
  • 1877 Registre d'écrou Gaillon (merci au Fil d'Ariane)
  • 1884 Arrêt Cour d'Appel de Rouen
  • 1884 Article dans le Journal de Rouen
  • 1884 Cour d'Assises de Rouen: proclamation de la peine aux travaux forcés à perpétuité pour affaire de mœurs
  • 1884 Rejet du pourvoi en cassation
  • 1885 Registre d'écrou La Rochelle (vacances généalogiques!)
  • 1885-1930 : Dossier de bagne de Nouvelle-Calédonie (merci au Fil d'Ariane) comprenant:
                       1885 : Registre matricule
                       1888 : Jugement de son évasion : 2 ans de double chaîne!!  Sacré papy !!

ANOM, Cote FR ANOM COL H 1431

                       1905 : Commutation de la perpétuité en 20 ans de travaux forcés
                       1906 : Conseil de famille
                       1908 : Demande de remise de peine en insistant sur un acte de courage

ANOM, Cote FR ANOM COL H 1431

                       1908 : Remise de peine de 5 ans
                       1911 : Demande de remise de peine
                       1911 : Remise de peine de 5 ans
                       1914 : Lettre de sa fille au bagne pour savoir si son père est décédé
                       1930 : Acte de décès, Ile Nou

    Cela fait beaucoup de documents pour un seul homme et malgré ses condamnations, j'ai un attachement particulier pour cet ancêtre. Personne dans la famille n'est au courant de son histoire qui n'est somme tout pas si lointaine, il s'agit du grand-père de ma grand-mère. Elle ne l'a jamais connu, je suis quasiment sûre qu'elle a du entendre des choses à son sujet, ne serait-ce que par sa mère. Mon père m'a rapporté que quand il était gamin et qu'il faisait des bêtises, ma grand-mère lui disait d'arrêter sinon il allait ressembler au grand-père untel !! Malheureusement il ne se rappelle plus quel prénom elle employait et nous pensons qu'elle devait parler d'Henri !! J'ai découvert cette histoire environ 5 ans après la disparition de ma grand-mère...


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lundi 8 avril 2013

F comme Flore Coupé et G comme Guillotine #challengeAZ

Retrouvez aussi ce billet, que j'ai modifié, sur L'Echo d'Ecoust .

Je fais d'une pierre deux coups avec ce billet, subterfuge trouvé pour rattraper mon retard dans le challenge AZ!

    Flore Coupé naît en 1821 à Ecoust-Saint-Mein (62). Agée d'une dizaine d'année, elle apprend le métier de fileuse comme la plupart des filles de son âge dans le village. Elle rencontre un garçon de la commune, de 5 ans son aîné, Jean-Baptiste Courcol (frère de mon AAAGP) et ils se marient en 1840. Il est journalier, elle est fileuse.
    Malheureusement, Jean-Baptiste n'est pas très courageux et sombre vite dans la mendicité alors que sa femme file des heures durant. Flore a donné naissance à 5 enfants dont une fille qui est décédée à 3 mois. Elle arrive péniblement à trouver l'argent nécessaire pour subvenir aux besoins de ses quatre enfants. Elle prend même en 1856 une petite fille en nourrice pour compléter son maigre revenu.
   Ivrogne, paresseux et débauché, Jean-Baptiste est redouté par les habitants d'Ecoust qui lui donnent l’aumône plus par terreur que par bonté. Il arrive aussi à prendre les maigres revenus de sa femme par la violence. Il quitte régulièrement le domicile conjugal pour aller exercer ses vols et violences aux environs du village.
    C'est le 26 avril 1872 que le drame survient.  Les trois aînés des enfants ont quitté le domicile familial, rue basse (actuellement rue Marceau Dupuis) et ne reste avec ses parents que le petit dernier, Camille, 12 ans. Ayant encore pris le peu d'argent qu'avait Flore, cette dernière lui dit que c'est la dernière fois et qu'il doit trouver du travail. Jean-Baptiste l'avertit alors qu'elle travaille dans les champs: "Va, tu peux bien arracher des pommes de terre, mais tu ne les mangeras pas demain!" Le soir même, Flore se couche avec son fils Camille. Vers 3 heures du matin, l'ignoble mari surgit avec une hachette de couvreur, réveille sa femme et lui annonce qu'elle va mourir. S'ensuit alors un crime d'une rare violence, il lui assène trois coups de hachette sur le crâne!! La pauvre Flore ne survit pas à ces coups. Camille, quant à lui, reste blotti dans le lit sans bouger et fait semblant de dormir. Ce n'est qu'une fois son père parti de la maison qu'il découvre sa pauvre mère baignant dans son sang. Il court aussitôt alerter le maire du village. Les gendarmes de Croisilles arrêteront l'assassin à 15 km d'Ecoust, à Inchy.

    Jean-Baptiste Courcol est jugé et écroué à Saint-Omer. Il est condamné à la peine de mort le 17 juin 1872. Le 3 août de la même année, il est guillotiné à Arras sur la Place du Gouverneur où l'assistance était peu nombreuse. En effet, les exécutions capitales habituellement se font sur la Grand'Place et nombre de curieux se sont trompés d'endroit!

AD62 - Cour d'Assises de Saint-Omer - 17.06.1872 - 2U56


Arras, Grand Place - 1869 - Exécution de Charles Carpentier
Bois de Justice

   Merci à Pascal de m'avoir mis sur la piste de cette affaire en ayant découvert l'exécution de Jean-Baptiste Courcol sur l'excellent site "De l'art de bien couper - Le site de la guillotine". De là j'ai mené mon enquête, trouvé plusieurs articles de journaux (Le Figaro, l'Ordre, Le Petit Journal, Le Temps, Journal de Lyon) sur Gallica et j'ai même retrouvé des articles de journaux américains (New York Times et Daily Alta) traitant de l'affaire Courcol. En visite chez ma grand-mère habitant Arras à l'époque, je suis allée aux AD et j'ai pu photographier son procès, les registres d'écrou où il figure.


   Comment vivre après une telle tragédie? Je ne sais pas ce que sont devenus les 3 4 enfants aînés, je n'ai jamais retrouvé leur trace, j'espère en savoir plus sur eux un jour. Un article dit qu'au moment du crime, ils étaient loin du village natal. J'ai pu retrouver Camille grâce à son registre matricule qui indique ses différents lieux de résidence. Je sais qu'il a vécu à Barlin (62) en 1885, puis à Montreuil sous Bois (93) de 1886 à 1888 et enfin à Alfortville (94). Il s'est marié à Coralie et ils ont eu au moins une fille prénommée Louise (source: recensement Alfortville 1901). J'ai été soulagée d'apprendre que Camille s'en était sorti et qu'il avait fondé une famille.

   Je n'ai jamais fait de recherches à partir des cadastres mais, d'après vous, pourrais-je trouver la maison où habitaient Flore et Camille à Ecoust-Saint-Mein?

    
Edit du 20.07.2013:


  • Composition familiale
Création Ancestrologie*

  • Je viens de retrouver un autre des fils du couple, Pierre François Courcol. Il se marie le 09.07.1867 à Ecoust-Saint-Mein avec Eugénie Labalette.
Edit du 21.07.2013:
  • Toujours en dépouillant les mariages d'Ecoust-Saint-Mein, je retrouve la trace de Catherine Marie Courcol qui épouse Furcy François Laguiller, natif de Vaulx-Vraucourt. Les recherches devront certainement se poursuivre dans ce village.



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vendredi 5 avril 2013

E comme Ecoust-Saint-Mein #challengeAZ

    Je vous parlais avant hier avec le #ChallengeAZ du Café FLAMENT que tenait mon arrière grand mère et ma grand tante à Ecoust-Saint-Mein. Ce petit village du Pas de Calais se situe à environ 15 km d'Arras sur le plateau d'Artois. J'y allais quelques fois par an rendre visite à ma grand-mère Valéria. Elle habitait dans une ancienne maison de garde barrière, métier qu'elle a exercé pendant 14 ans dans cette maison même quand la voie Boileux-Marquion existait encore.
    Nous en avons passé des réveillons de Noël ensemble avec toute la famille ... apéritif vers 13h ... desserts vers 1h ... et tout le repas entrecoupé de chansons, d'une tiote danse... Et le cimetière anglais, je ne peux pas m'empêcher d'y retourner dès que je vais là bas. Il est situé à environ 200 mètres de la maison au bout d'un chemin suivant l'ancienne voie ferrée. J'en ai passé du temps dans ce cimetière, gamine, à regarder les tombes, à escalader le mur d'enceinte et en faire le tour complet, à lire tous les mots sympathiques recueillis dans le livre d'or à l'entrée. Et la ducasse près de l'église, le bal, l'baraque à frites tenue par mémé Valéria ... Et tous les fous rire que j'ai pu avoir avec mémé ... que de souvenirs ... Oh et Marthe la casse-cou ...


    Tout ceci pour vous dire que maintenant que je fais de la généalogie, j'ai eu envie d'en savoir plus sur ce village et ses habitants où sont nés mon grand-père et ses ancêtres. Sur une idée originale de Gloria, Lulu pour les intimes, je me suis mise à éplucher les recensements d'Ecoust-Saint-Mein et à en faire sa généalogie.  Tous les habitants présents aux recensements de 1820, 1831 et 1836 sont entrés dans la base. Le recensement de 1841 à l'avantage de mentionner pour la première fois les noms de rues mais nous ne connaissons plus l'âge des habitants et retrouver les enfants partis du domicile familial pour former le leur me devient difficile sans ce détail. Je suis donc passée au recensement de 1846. Ce dernier est en cours d'indexation dans ma base de données et je pourrais revenir sur celui de 1841 après. Les liens de parentés se forment au fil des pages et cela m'a permis de compléter ma généalogie en ayant une vue d'ensemble des habitants.
    La généalogie d'Ecoust-Saint-Mein est accessible ici. Près de 2000 individus recensés dont quelques doublons je suppose (inférieurs à 10) n'ayant pas pu trouver le lien entre recensements. Ce site est amené a évolué avec l'écriture de l'histoire de certains habitants que j'ai pu découvrir, avec des cartes postales anciennes, ...
    Pour en savoir plus sur ce village, je vous invite aussi à aller sur le site de la commune.





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jeudi 4 avril 2013

D comme Double assassinat #challenge AZ

    Le 17 mai 2010, je publiais un article sur les circonstances de ma découverte concernant le double assassinat de mes quatre fois arrière grands oncle et tante.

    Pour ceux qui ne le connaissent pas encore et il y en a beaucoup ;), c'est par ici !

Illustration extraite des "Causes célèbres de tous les peuples" 1849




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mercredi 3 avril 2013

C comme Café FLAMENT

Retrouvez ce billet sur L'Echo d'Ecoust

    Petite, quand nous allions chez ma grand-mère maternelle à Ecoust-Saint-Mein (62), nous rendions aussi visite à mes grands tantes Olga et Lucienne. Pour l'anecdote, je n'arrivais jamais à comprendre les liens de parenté qui unissaient feu mon grand-père avec ses deux femmes. Olga était la demi-soeur de mon grand-père et Lucienne sa sœur. Ça se compliquait quand on parlait de leurs enfants qui étaient mes grands cousins...

Marguerite COURCOL (1881-1964)
    
Lucienne FLAMENT (1911-2003)


    Lucienne FLAMENT tenait un des café du village qui lui venait de sa mère, mon arrière grand-mère, Marguerite COURCOL.









    J'ai collecté plusieurs photos prises devant ce café à différentes époques.
   Si des écoustois ou autres ont des photos de ce café ou d'Ecoust-Saint-Mein, merci de me contacter, cela me fera plaisir d'agrandir ma collection.


Mariage de mes grands-parents maternels (1939)
Charles FLAMENT-Valéria WAS
Mes grands parents maternels et leur fils Guy
Mon grand père avec ses deux filles Yolande et Chantal (ma mère)
Mon arrière grand mère Marguerite COURCOL
Ma grand mère Valéria WAS
Ma tante Yolande FLAMENT




Yolande et Chantal




Merci Pascal pour cette photo

Merci Pascal pour cette photo

De nos jours (google street view)




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mardi 2 avril 2013

B comme Bébé #ChallengeAZ

    Il y a quelques mois, en ballade dominicale à Joué les Tours (37), je t'ai vu, rangé dans une boite à chaussures parmi des hôtels, des places, des scènes de la vie quotidienne... Tu m'a fait de l’œil  je t'ai pris dans ma main, t'ai regardé, devant, derrière... je t'ai reposé... à côté de cette boite. Non il ne fallait pas que tu y retournes !!

    Qui es-tu?? Cette question je me la suis tout de suite posée ! Comment faire pour le savoir? A priori aucune chance d'en savoir plus sur toi.

CPA - Collection personnelle

    Au recto, aucune info mis à part "Photo André" en bas à droite. Non mais comment voulez-vous que je résiste, je ne pouvais pas le laisser serré au fond de cette boite ... chantent les sardines, chantent les sardines !! (excusez moi je m'égare!!!)

    Au verso, ça se précise !!

CPA - Collection personnelle







    Ce petit bout de chou de 10 mois a été photographié le 19 juillet 1924 à Belfort (90) chez Photo André, 30 Faubourg des Ancêtres. Il n'y a pas de hasard, cette carte m'était destinée ou tout au moins à un généalogiste amateur ou non.
   Tu t'appelles Pierre mais tout le monde te surnomme Pierrot comme quasiment tous les petits Pierre. Claire est-elle ta mère? ta sœur? ta tante? ta grand-mère?

    Mais peut-être es-tu toujours en vie, tu fêteras tes 90 printemps l'année prochaine. Oops et moi qui vous tutoie depuis le début de ce billet ... Oh après tout je t'ai pris dans mes bras quand tu étais petit, tu ne m'en voudras pas de cette familiarité qui se veut plus tendre qu'irrespectueuse ...


    Grâce au Challenge AZ, quelqu'un en saura peut-être plus sur Pierrot. Sait-on jamais ...



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    Pour lire les différents billets des généablogueurs participant au Challenge de A à Z, Sophie Boudarel les regroupent sur un scoop.it dédié : c'est par ici.




lundi 1 avril 2013

A comme Allaitement mercenaire au XVIIIe siècle #ChallengeAZ

    Mais que diable allais-je faire dans cette galère??
    Sophie Boudarel a eu l'idée de créer un challenge pour les généablogueurs, le challenge de A à Z: écrire un article par jour au mois d'avril (sauf le dimanche ouf!) en suivant l'alphabet. Vous comprenez donc maintenant le titre de ce billet. Mais vais-je tenir la distance? Je n'en suis pas convaincue...


    A la recherche de mes ancêtres seinomarins de Ricarville du Val, me voilà en train d'éplucher un à un les actes du milieu du XVIIIe siècle de cette commune. J'ai rapidement été interpellé par l'abondance d'actes de décès de nourrissons qui avaient été mis en nourrice chez des habitants de Ricarville. Je n'avais encore jamais rencontré une telle concentration d'actes de ce type et je me suis mis en tête de les relever. 57 enfants en nourrice sont décédés de 1745 à 1762. Ces enfants sont issus pour la majorité de couples bourgeois ou artisans (boulanger, matelassier, perruquier,...) de Dieppe mais aussi de l'Hôtel Dieu de Rouen qui "plaçait" les enfants abandonnés en nourrice. Vous pourrez connaitre le noms de ces pauvres enfants sur GénéaDécès, qui sait, y retrouvez-vous peut-être un collatéral dont vous n'avez jamais trouvé la date de décès...


Agrandir le plan


    Au XVIIIe siècle, en france, un phénomène de grande importance se développe: la mise en nourrice. Ce phénomène se voit surtout dans les villes avec les bourgeoises et femmes d'artisans qui envoient leurs enfants dans les villages environnants.

    Pourquoi se séparer ainsi de son bébé?
    "La femme dans la noblesse et une partie de la bourgeoisie commence à fonctionner comme objet de consommation ostentatoire, elle doit donc ménager son corps, ne pas se transformer en vulgaire "nounou", et cela expliquerait certaines tendances bourgeoises à la mise en nourrice des enfants".
    Pour les artisans, il est plus rentable de donner son enfant en nourrice, la mère ne cessant de travailler avec son époux engendre une perte d'argent moindre que si elle restait à le nourrir.

    Se pose alors le choix de la nourrice. Les critères sont différents selon les couches sociales. L'hôpital en général place les enfants abandonnés chez une nourrice au fin fond d'un village perdu. Les bourgeois peuvent se permettre de choisir leur nourrice et souvent des liens d'amitiés naissent entre eux. Une nourrice pourra donc prendre en charge tous les enfants d'un couple au fur et à mesure de leur naissance. Pour les artisans, la nourrice doit être suffisamment bon marché pour que la mise en nourrice soit plus rentable que la garde de l'enfant.

    Que deviennent les bébés en nourrice?
    Malheureusement les conditions sont telles que les enfants meurent très souvent. Certains n'ont même pas le temps d'arriver chez leur mère nourricière à cause des conditions de voyage. Les autres périront en grande majorité dans les premiers mois de "nourrissage". En effet, les nourrices soignent ces enfants pour l'argent, moins elles en dépensent pour eux, plus elles en gagnent d'où le terme d'allaitement mercenaire. Les conditions de vie des bébés sont plus que précaires, les soins inexistants. Même des veuves sont nourrices et donc dans l'impossibilité d'allaiter. Qu'importe, elles leur donnent des bouillies ou du lait de vache à l'aide d'une corne percée d'un trou. L'allaitement mercenaire est donc responsable d'une véritable hécatombe due à des conditions de vie misérables ainsi qu'une alimentation rarement adaptée aux besoin de l'enfant. "Sur 833 bébés abandonnés à Rouen de 1783 à 1789, 90,8% meurent avant un an (Bardet, 1973)". Je ne peux pas faire ces statistiques pour Ricarville car je ne connais pas la proportion des enfants en nourrice vivant, je ne connais que les décédés. J'ai malgré tout réalisé un graphique montrant la proportion des décès d'enfants en nourrice par rapport au nombre total de décès du village.




    Conséquences de l'allaitement mercenaire
    Il est un des facteurs responsable de la croissance économique rurale du XVIIIe siècle.
    Il entraîne une surfécondité chez les mères de sang. En effet le retour de couches est plus rapide quand l'allaitement est inexistant, de ce fait elles ont des grossesses plus rapprochées. A l'inverse, les nourrices allaitantes voient leur grossesses s'espacer (un enfant tous les deux ans environ). L'usage de l'allaitement mercenaire accroît donc la fécondité mais dans le même temps la mortalité infantile.



   Pour une analyse beaucoup plus approfondie sur l'allaitement mercenaire, je vous invite à lire l'article "Un phénomène bio-socioculturel : l'allaitement mercenaire en France au XVIIIe siècle" d'Emmanuel Le Roy Ladurie dont je me suis servie pour écrire ce billet.


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